Petit rappel sur les polices de caractère
Avant de commencer, il est bon de rappeler les bases.
La première chose : on ne multiplie pas les polices dans un document. On peut, très souvent, n’en avoir qu’une. Si on veut un peu de variété, on peut choisir une police pour la titraille et pour le reste du texte, et, bien sûr, une police spécifique à chasse fixe (ou monotype) pour le code. Accessoirement, une pour les éléments décoratifs de type puces, voire, le cas échéant, une pour les lettrines, mais pas plus.
Le deuxième facteur à prendre en compte est la licence des polices que vous choisissez. Selon les licences, vous aurez, ou pas, le droit de partager ou d’utiliser le document à but lucratif.
Et enfin le troisième facteur : la lisibilité et le type de document.
Petit rappel sur les polices dans Writer
Les polices par défaut de Writer sont Liberation Serif, une police à empattement, pour le texte, et Liberation sans, une police sans empattement, pour la titraille. Cela peut se changer très rapidement en étant dans Writer et en allant dans le menu Outils > Options > LibreOffice Writer > Polices standard.
En cliquant sur le bouton Appliquer, les modifications s’appliqueront à tous les styles de paragraphe et, théoriquement, aux styles de caractères. Si vous travaillez à partir d’un modèle spécifique, les changements se feront pour le modèle. Sinon, ils font partie des préférences de l’application et chaque fois que vous créerez un nouveau document avec Writer ce sera avec ces polices.
Tenez compte du fait que cela ne peut fonctionner que si vous vous facilitez le travail en utilisant des styles. Pour cela, le Volet latéral est votre ami qui permet de mettre un document sans avoir à passer par les menus. Gardez-le ouvert : la taille des écrans actuels le permet et vous pouvez le replier de toute façon. Cela ne fonctionnera évidemment pas pour le formatage direct.
Vaincre un XML accroché à des vieilleries
Si vous voulez refaire un vieux modèle, vous baser sur un autre document, même pas forcément créé avec Writer, parfois ancien lui aussi, l’opération ci-dessus risque de ne pas fonctionner pour les styles de caractère. Normalement quand vous éditez un style et que vous appuyez sur le bouton Rétablir au parent, le style reprend les caractéristiques du parent, pour un style de caractère, sa police, sa taille et ses attributs. Mais ça ne fonctionne pas toujours aussi bien et la police parente peut être une « vieille » fonte héritée du vieux fichier (ou d’un de ses prédécesseurs). Cela peut être très agaçant.
Comment régler cela ? Tout simplement en modifiant le fichier styles.xml
.
Il faut savoir qu’un fichier ODF (pour Open Document Format), et donc, dans le cas qui nous intéresse ODT (le T étant pour Text), est en fait ce qu’on appelle en jargon informatique un « fichier compressé », à savoir un seul fichier qui en réunit plusieurs dont ce fichier styles.xml
qui concerne la mise en forme du document.
Il faut un logiciel gestionnaire d’archives, ici Engrampa, il en existe d’autres, et un éditeur de texte (pas un traitement de texte), ici Notepadqq, il y en a aussi d’autres.
On ouvre le fichier à partir du gestionnaire d’archive ①. Le contenu va s’afficher. On clique droit sur le fichier concerné ② et sur Ouvrir avec et on choisit l’application ③, donc ici Notepadqq.
Et là, on ne se laisse pas déconcerter par le gloubi-boulga parce qu’on n’a absolument pas besoin d’y jeter un œil ! On va se contenter de faire un « rechercher-remplacer » en disant au logiciel de rechercher la police dont veut se débarrasser et de la remplacer par celle que l’on veut en n’oubliant pas d’enregistrer les modifications.
Il faudra disons, cinq minutes pour ce faire, plus si vous ne savez plus trop où vous avez rangé ce fichu fichier ou si vous avez un doute sur l’écriture du nom des polices. Ça modifie le fichier lui-même (forcément), mais pas son contenu, et vous voilà débarrassé d’une vieille trace de police. Et on n’a pas besoin de décompresser (ou extraire) et de recompresser le fichier, tout l’intérêt de la manœuvre d’ailleurs.