Ajout de l’extension Inkstitch Embroidery
Vous trouverez l’extension Inkstitch Embroidery avec les autres extensions d’Inkscape. Cette partie du site n’est que très partiellement traduite en français et la page de l’extension n’est qu’en anglais.
Il faut télécharger Inkstitch Embroidery, décompresser le fichier et ajouter le tout dans le dossier du même nom de votre profil d’Inkscape que vous trouverez comme tous les autres dans le dossier « .config » si vous êtes sous Linux.
Pour en savoir plus, on peut aller faire un tour sur :
- le tutoriel Ajout d’une extension dans Inkscape ;
- la FAQ d’Inkscape qui est très sommaire sur le sujet.
Puis, dans Inkscape, aller sur Extensions > Ink/Stitch > Installer des extensions pour Inkscape, opter pour la langue française.
Une boite de dialogue s’ouvre, cliquer sur Installer. Redémarrer Inkscape.
Cette opération ne sera plus nécessaire par la suite. Elle installe les palettes de couleurs de fils des fabricants.
Conception et enregistrement
Ajout de commandes
Dessiner le motif, pour cet exemple j’ai repris le motif principal de ma carte de vœux de cette année.
Sélectionner le motif ou une partie du motif le transformer en chemin : Chemin > Objet en chemin. Aller sur l’extension et descendre sur Commandes (3), cliquer sur Attacher des commandes à des objets sélectionnés (4). Choisir les commandes que vous désirez dans la boite de dialogue qui s’ouvre. Si rien n’est sélectionné, il ne se passera rien.
Des symboles apparaissent sur le dessin qui indiquent où le point commence, où il doit être coupé, où des pauses sont introduites et, pour terminer, où le motif est complètement fini.
Vous pouvez manipuler ces symboles et les déplacer, voire les supprimer.
Simulation de la broderie
Une fois que vous êtes satisfait, retourner dans le menu Extensions et, dans Ink/Stitch, aller sur Simuler. Cela déclenche une vidéo vous montrant comment le motif va être brodé ce qui vous permet de vérifier si tout va bien.
Enregistrer
Revenir sur l’extension Ink/Stitch et aller sur Broder. Saisir, ou copier-coller à partir de l’explorateur de fichiers, le chemin du dossier dans lequel vous voulez que le fichier de broderie soit rangé, sinon, il sera dans le dossier par défaut d’Inkscape [1]. Choisir le format de fichier qui convient à votre machine.
Dans votre explorateur de fichier, il ne reste plus qu’à copier le motif sur votre clé puis à l’insérer dans votre machine et à broder. Et là, ça dépend de votre brodeuse. Le tutoriel sur lequel je me suis basée montre cela sur une machine Husqvarna.
Quelques trucs pour vos motifs
Pour commencer : je n’ai pas de brodeuse, donc je ne peux pas me montrer plus diserte sur les commandes. Mais, pour avoir testé avec des vrais motifs et pas sur une forme géométrique au hasard, je peux néanmoins faire quelques recommandations.
D’après mes essais, vous ne pourrez pas « broder » le fichier tant qu’il y aura des zones ou les fils se superposent. Ainsi, dans l’exemple du 2019 de mes cartes de vœux, bien que la simulation ait fonctionné, je n’ai pas pu en faire un fichier de motif de broderie. Il aurait fallu redessiner le lettrage. À moins que cela ne soit réglable dans les Paramètres d’Ink/Stitch. À vous d’essayer.
Si, vous désirez utiliser un dessin existant, par exemple, au hasard, le pingouin du meilleur site français sur Linux. Il va falloir, d’une part vectoriser l’image matricielle d’origine, Chemins > Vectoriser une image matricielle et, d’autre part, s’attendre à pas mal de travail pour arriver à pouvoir le broder. J’ai essayé, pensant que c’était une bonne idée pour illustrer cet article, avant de renoncer étant donné que je n’ai pas de machine brodeuse. Il y a un tutoriel bien fait sur le site d’Inkscape sur la vectorisation des images matricielles.
Formats de fichiers et brodeuses
On arrive à l’aspect douloureux de cet article. En effet, à ma connaissance, les formats de fichiers pour les brodeuses ne sont pas ouverts, pas plus que les logiciels. Il y a eu, certes, beaucoup de progrès par rapport à l’époque des premières machines brodeuses grand public de la première décennie 2000 où, grosso modo, sauf à atteindre des coûts très élevés, les machines ne pouvaient accueillir que des fichiers du constructeur sur des médias spécifiques à la machine. On était loin de la clé usb actuelle, voire de la disquette ou du cd standard de l’époque. Accessoirement, pour ces raisons, j’aurais tendance à déconseiller l’achat d’une de ces machines d’occasion, même si son prix est alléchant, sauf si vous voulez vous cantonner à la broderie des petits cœurs, des petites fleurs, lapinous et autres disneyteries proposées, naturellement.
Les formats de fichiers de broderie, même s’ils semblent se regrouper et que, par exemple, les fichiers PES, sont communs à plusieurs marques de machines, Babylock, Bernina et Brother en l’espèce, restent d’une part privateurs, et, d’autre part, très liés donc à ces marques de machines. C’est à prendre en compte si, d’aventure, vous envisagiez d’en acquérir une.
Pour être complète sur le sujet : il existe des logiciels spécifiques, vendus à partir de 250 ou 300 €, pour des machines spécifiques d’après ce que j’ai pu voir et, bien entendu (!) uniquement développés pour Windows.
Conclusion nécessaire et déresponsabilisante
Cette extension a très probablement des limites et elle requiert une bonne phase d’apprentissage de même que l’utilisation de la brodeuse.
Ce tutoriel a été écrit parce que je trouvais que c’était une bonne idée de montrer qu’Inkscape peut aussi faire ça et que cela peut en intéresser plus d’un ou d’une. Mais, n’ayant pour ma part, pas de machine brodeuse, je ne peux pas aller plus loin que les pistes que j’ai données ci-dessus et je ne sais pas s’il existe des forums sur le sujet, probablement, et s’ils peuvent aussi renseigner les utilisateurs et utilisatrices sur Linux, et là j’ai des doutes.
Bonne lecture.